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DE CHARTIER CREATEUR D’HARMONIES

Un certain 12 décembre 1994; jour où je remportais le concours Sopexa du meilleur sommelier au monde en vins et spiritueux de France à Paris

Déc 12, 2014

"Chartier juste après avoir remporté le concours a Paris en 1994 avec l'un de ses mentors de l'époque, le sommelier français Philippe Faure-Brac."

« Chartier juste après avoir remporté le concours a Paris en 1994 avec l’un de ses mentors de l’époque, le sommelier français Philippe Faure-Brac. »


Il y a 20 ans déjà, le 12 décembre 1994, lors de la finale mondiale du Grand Prix International Sopexa couronnant le meilleur sommelier au monde en vin et spiritueux de France, l’improbable arriva…
Après deux jours de compétition de haut niveau, où se suivait une à la suite de l’autre plusieurs épreuves écrites et pratiques, mettant à l’avant-scène les 35 meilleurs sommeliers au monde, le meilleur de chacun des 35 pays représentés, vers 22 h, dans la cadre faste et historique de l’Opéra de Paris, l’œnologue et fondateur de l’institut du goût français, Jacques Puisais, se présente au micro pour annoncer qui, parmi les deux derniers finalistes en liste, un Belge et un certain Canadien (inconnu…), sera couronné Meilleur Sommelier International en Vin et Spiritueux de France 1994.
Notre gourou du goût, Jacques Puisais, faisant durer le suspense, fini par lâcher le morceau, en ouvrant la bouche tout doucement, il prononce, au ralenti, presque comme dans un film muet, un long et retentissant «Monsieur Frrrrrrrrrrraaaaaaaaaaaaançois Chartier, Canada, nouveau meilleur sommelier au monde en vins et spiritueux de France». Bang!
Je n’oublierai jamais ce moment, d’une charge émotive incroyable, comme un coup de poing en plein visage… assommé vous dites! État de choc. Tant dans mon système émotif que chez celui de mon épouse et coach qui m’accompagne, que dans la salle bondée de convives du monde du vin et de la gastronomie mondiale, dont une bonne partie de Français qui s’attendaient bien plus a une victoire «normale» du sommelier français que de celle d’un Canadien, illustre inconnu, à l’époque…
La suite, vous la connaissez, du moins je crois ☺
Quoi qu’il en soit, ce genre de victoire n’arrive pas seul. J’aimerais en profiter pour remercier à nouveau, comme je l’avais fait sur la scène de l’Opéra de Paris en ce 12 décembre 2014, mes mentors de l’époque, les Jacques Orhon (qui a été mon professeur de sommellerie a l’École Hôtelière des Laurentides, en 1989), Don Jean Léandri (directeur technique de l’Association Canadienne des Sommeliers Professionnels), Philippe Nusswitz (Meilleur sommelier du monde en vins et spiritueux de France 1986 Grand Prix Sopexa), Philippe Faure-Brac (Meilleur sommelier du monde 1992), Mme et M. Massenavette (restaurant La Clef des champs, Sainte-Adèle), la famille Sangoy (restaurant Les Millésimes, Gevrey Chambertin, France), Champlain Charest (Bistro à Champlain), Marie et Philippe Filipovic (restaurant Le Marie Philip, Saint-Sauveur), Patrick Pagès (Hostellerie Chantoiseau, Vialas, France – paix en ton âme cher Patrick), pour ne nommer que ceux-là, sans oublier mes collègues sommeliers de l’époque, Stéphane Lortie et Jean-Philippe Lefebvre (avec qui nous formions le trio des «trois mousquetaires de la sommellerie québécoise»), qui, par leur intensité à étudier et a comprendre l’univers complexe vinicole, m’ont poussé a me dépasser continuellement.
Enfin, si vous voulez saisir la complexité que représente la participation a un tel concours, ce qui inclus les innombrables heures d’études, de dégustations, de voyages, ainsi que les efforts et les sacrifices, ne manquez surtout pas le mardi 16 décembre 2014, à 21 h, sur TV5, le documentaire Au Pif ( http://tv5.ca/au-pif ). Ce film relate le chemin parcouru par la sommelière québécoise Véronique Rivest au fil des concours, qui a réussie a se hisser avec panache a la seconde place (à un ou deux cheveux de la première place…) lors du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2013 à Tokyo, où j’ai eu le privilège d’être présent a ses cotés pour vivre et revivre de grandes émotions (ayant moi-même atteint la troisième place de ce concours en 1995 à Tokyo) grâce à cette grande dame du vin qu’est Véro, première femme a atteindre le podium lors du concours mondial de sommellerie.
Pour paraphraser de Gaulle… Vive la sommellerie! Vive la sommellerie québécoise!
"Chartier en action lors de l'une des épreuves orales lors du Grand Prix Sopexa à Paris en 1994, avec a sa droite, qui scrutes ses moindres gestes, le sommelier et chef français, feu Patrick Pagès, qui fut l'un de ses mentors."

« Chartier en action lors de l’une des épreuves orales lors du Grand Prix Sopexa à Paris en 1994, avec a sa droite, qui scrutes ses moindres gestes, le sommelier et chef français, feu Patrick Pagès, qui fut l’un de ses mentors. »