Dans la série « Je revisite mes classiques » la gamme Chartier Créateur d’Harmonies s’affiche désormais dans une démarche incontournable. J’avancerais même qu’au fil des millésimes, la gamme s’inscrit comme une référence, du moins en ce qui a trait à la production hexagonale. Les étiquettes simples, claires et informatives précèdent un contenu qui non seulement est bon, mais traduit à merveille l’origine des cuvées. Normal, car le sommelier-négociant-éleveur voit à ses affaires, non seulement en s’entourant de gens compétents (dont l’oenologue Pascal Chatonnet et les Mezy au Clos des Augustins), mais aussi en s’assurant d’en contrôler à tout moment la traçabilité. Quelques mots sur les trois cuvées disponibles qui, à moins de 20 $, ne m’ont pas du tout laissé de marbre. Au contraire !
LE ROSÉ 2017, Pays d’Oc, France (20 $ – 12253099) : Toujours en bordure méditerranéenne, cet assemblage de cinsault vieilles vignes, de grenache et de syrah demeure particulièrement festif au nez comme en bouche avec ses notes de fraise, de cerise, de pomme et de poivre. Plus qu’un rosé, un vin sec, léger et bien frais qui se tient, offrant caractère, crédibilité et une tenue de bouche impeccable. Un rosé quatre saisons ! (5) ★★★
FRONSAC 2015, BORDEAUX, France (18,05 $ — 12068070) : Près de 2 $ de moins que le 2010 dont je disais ici même qu’il était coloré, substantiel mais compact, avec une pointe d’austérité, tout en ne demandant qu’à se fondre ; le profil de ce 2015 est, quant à lui, une véritable bombe fruitée. Le cabernet franc y assure la charpente et la fraîcheur, alors que le merlot donne du ventre à un ensemble serré, bien mûr et encore une fois très frais. Il n’y a aucune raison valable pour que ce beau fronsac ne soit pas vendu à moins de 10 $ le verre dans tous les bons restos qui bichonnent leur clientèle ! Une réussite (5) ★★★
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